Un béguinage moderne ? Un village dans la ville !

Étiquette : Rester disponible au quartier et aux autres

Un ministère de la solitude?

Photo D.Merlen

Après des années d’idéologie (socialisme puis libéralisme), nos sociétés contemporaines commencent à payer le prix fort de la liberté mal comprise, laquelle n’est rien d’autre qu’un individualisme exacerbé confinant à l’égoïsme.

Dans cet article, on apprend que la Grande-Bretagne vient de créer un secrétariat d’Etat destiné à lutter contre la solitude. En Angleterre, 200 000 personnes passent souvent un mois sans parler à personne. En France, cela n’est pas mieux : 300 000 personnes de plus de 60 ans sont en situation de « mort sociale ». Et il y a peu de raison qu’il en aille différemment au Canada, en Belgique, en Suisse ou dans tout autre pays occidental.

Jusqu’à ces dernières années, en France, l’Etat avait remplacé Dieu, au point de se donner lui-même ce nom curieux : Etat Providence, c’est-à-dire «Etat-Dieu !»

Les anglo-saxons ne sont pas allés jusque-là. Le « Welfare State » se traduit plutôt par « Etat bien-être ».

Et il est vrai que l’Etat peut donner de l’argent, du travail ou une maison.

Mais peut-il donner de l’amour ? Evidemment que non. Et c’est précisément pourquoi ce terme « Etat Providence » est l’un des pires mensonges de notre époque.

Mais aujourd’hui le masque tombe. L’Etat, les Etats occidentaux n’ont plus d’argent. Et ces millions d’individus à qui l’on a menti pendant des dizaines d’années se retrouvent seuls.

Seul ? Pas tout à fait quand même. Car il reste les chrétiens pour aider les plus fragiles. Comme toujours…

Et ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir France Inter, grand pourfendeur de l’Eglise s’il en est, reconnaître que sans les « Petits frères des pauvres », Gérard, 61 ans, serait toujours dans la rue….

C’est bien cela que vise notre projet d’habitat groupé intergénérationnel afin que personne ne se sente plus abandonné. La solidarité redonne de la joie.

Photo Dominique Merlen

https://www.franceinter.fr/societe/faut-il-creer-un-ministere-de-la-solitude-en-france

Que du bonheur!

Hanna » vient de fêter son dixième anniversaire. Dans cette petite maison de repos au centre d’Anvers, huit aînés vivent tous les jours « le rêve d’être considérés comme un bonheur et non pas comme une charge ».

La maison de repos « Simeon et Hanna » de Sant’Egidio est située en plein centre des magasins de mode pour adolescents et jeunes à Anvers. « Ce n’est pas anodin d’avoir installé la maison la plus ‘chaleureuse’ de la ville à cet endroit », disait Kris Peeters samedi, à l’occasion du dixième anniversaire de « Simeon et Hanna ». L’actuel Vice-Premier ministre a fortement soutenu l’initiative à l’époque où il était encore à la tête de l’exécutive flamande et il était un des invités d’honneur pour ce dixième anniversaire.

« Simeon et Hanna » accueille huit seniors nécessitant beaucoup de soins, dans des chambrettes individuelles et dans une grande cuisine, un salon et un grand jardin commun. Mais ce qui rend l’initiative si particulière, c’est que ces soins n’y sont pas uniquement prodigués par une infirmière professionnelle, mais également par une équipe de bénévoles. Plusieurs d’entre eux sont de jeunes gens d’origine étrangère ; « Simeon et Hanna » n’établit donc pas seulement un lien d’amitié entre les générations, mais aussi entre les cultures.

« Pour comprendre que la présence des anciens parmi nous n’est pas une charge mais une opportunité, il faut remplacer notre regard matérialiste par un regard spirituel », disait Hilde Kieboom, Présidente de Sant’Egidio. « C’est avec ce regard spirituel que l’on découvre la joie de vivre de ces aînés, malgré leur vieillesse ou leur maladie. Ce n’est pas par hasard que plusieurs de nos hôtes ont repris goût à la vie. Ici, d’éventuelles demandes d’euthanasie disparaissent aussitôt ».

B. LANNOO – Photos : Luc De Bolle – Sant’Egidio

A découvrir un très beau reportage vidéo présentant la vie dans cette maison de repos, pas comme les autres (la vidéo est en néerlandais, mais les images parlent d’elles-mêmes).

« Béguinage » en France

Les béguinages médiévaux n’ont plus aujourd’hui leur raison d’être. Les femmes seules n’ont plus besoin de grilles pour se protéger. Mais les dangers de notre époque menacent bien plus notre âme que notre corps

L’éclatement des structures familiales, l’érosion de la Foi en Europe, la disparition de l’amitié de proximité, de la vie de village, de quartier, façonnent, spécialement pour les personnes âgées, une société de solitude et de souffrance. Isolement, sentiment d’inutilité, d’exclusion, absence de projets, dévalorisation de soi… le déclin physique naturel s’accompagne souvent d’une grande souffrance morale. Tous les professionnels de la santé des seniors le confirment, celle-ci marque presque toujours le début d’une descente douloureuse et inexorable vers la fin.

Mais la nature humaine finit toujours par retrouver son centre. De toutes parts se lèvent des personnes désireuses de rester vivantes tant que l’on est en vie. Habitats groupés, services partagés, villages communautaires, béguinages, Internet regorge de ces projets, qui témoignent d’une immense soif de vie.
La plupart d’entre eux peinent à voir le jour faute de compétences et de moyens. C’est pour cela que nous avons créé « Vivre en Béguinage ».

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